mercredi 30 janvier 2013

[Villeurbanne] RENAULT ACI débraye, le PS est à l'affût !

Mardi 29 janvier, à l'appel de la CGT, ce sont entre 70% et 80% des salariés qui se sont mis en grève pour contester le "projet d'accord sur la compétitivité" au sein de chez Renault dont ACI (Auto Chassis International) est une filiale. Il y a 15 jours avait eu lieu un premier débrayage de 59 minutes qui était un "premier coup de semonce", comme le dit si bien le DS de la boîte dans son interview au journal Le Progrès.
Les filiales comme ACI sont touchées comme toute l'industrie automobile dépendant de Renault par ces accords de compétitivité. La menace qui pèse est la fermeture de deux sites d'ACI sur la France. La grève n'a pas été réservée au seul site de Villeurbanne puisqu'elle a touché aussi hier un autre site au Mans sur les mêmes revendications. Il faut dire que si cet accord n'est pas accepté, le risque est grand pour les salariés : gel des salaires durant 3 ans, perte de 8 jours de RTT, mobilité géographique subie. Ce qui implique une rupture de contrat si refus il y a !
De plus l'existence même du site de Villeurbanne est plus qu'aléatoire. À ce sujet, une des propositions des salariés qui a été faite au patronat est le rééquilibrage des sites de production. Afin de garder l'existence des différents sites et des salariés sur leurs lieux de travail sans avoir affaire à cette mobilité destructrice d'individus, de vie sociale.
Mais n'oublions pas que le site est menacé par un autre projet.
Et que la municipalité socialiste de Villeurbanne ne verrait pas d'un mauvais oeil la fermeture du site rue du Pérou à Villeurbanne. En effet, le tracé d'une future ligne de tramway ou de trolleybus doit passer au travers du site. Rappelons ce qui était écrit dans un article datant du 19 juillet 2011 au sujet de cette ligne A7.

"Parmi les pierres d’achoppement : l’équipementier automobile Auto chassis international (ACI), qui emploie trois cents salariés. Dans le scénario souhaité, une partie de son terrain serait nécessaire pour laisser passer le tram. « L’entreprise ne pense pas pérenniser son installation. […] Même si elle restait, elle pourrait occuper moins de place [dans dix ans] »." (in Le Progrès)

En lisant ces quelques lignes, nous ne pouvons que nous étonner des dons de voyance de certains élus municipaux concernant l'équipementier. Même si l'avenir des 300 salariés était plus qu'aléatoire depuis de nombreuses années, rien ne disposait à ce que l'accélération de la mise au rencart de dizaines de travailleurs se fasse par cet accord sur la compétitivité. Les élus municipaux peuvent souffler ! Le projet de tram verra le jour bien plus tôt qu'il n'y paraissait au début ! Et ce, grâce à l'arrivée du PS au pouvoir et à sa politique en faveur du Capital.
La lutte des salariés d'ACI pour leur avenir est la nôtre.
La convergence des différentes luttes suite à cet accord doit se faire.
Construisons la, tous ensemble !

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