Dans quelques mois, le gouvernement va transcrire dans la loi cet accord de "sécurisation de l'emploi" signé par 3 syndicats (CFDT, CGC et CFTC). C'est une régression, nous le savons. Et ce ne peut être une trahison de la part de ces organisations et du parti au pouvoir, puisqu'ils nous ont habitués à cette stratégie qui consiste à choisir le camp du patronat.
La question qui doit nous obséder est sur la riposte que doit faire le mouvement social face à cette attaque d'ampleur !
Les organisations syndicales commencent à fournir les billes à chaque salarié-e pour pouvoir comprendre, analyser par lui et elle-même ce texte. En voir les dangers, et surtout être dans une dynamique de refus de l'accord.
Car le besoin de s'organiser pour changer réellement la donne se fait sentir !
Et d'avoir des mots d'ordre mobilisateurs pour qu'un vaste mouvement se crée !
Il faut revendiquer :
- l'expropriation
- l'autogestion
des entreprises qui licencient alors qu'elles font du profit
- la réduction du temps de travail sans baisses de salaires, avec embauches à la clé
Il est temps d'arrêter les hésitations, porteuses de désillusions et de découragement !
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Pour une vraie sécurisation de l’emploi,
Une loi contre les licenciements
dans les groupes qui font du profit
14 heures 127 rue de Grenelle Métro Varenne
Pas une semaine ne passe sans l’annonce d’un nouveau plan de licenciement
massif par un groupe qui fait des bénéfices énormes. A chaque fois c’est
le même refrain : "Entreprise en difficulté, restructuration pour sauver
la compétitivité ..." alors qu’en réalité l’objectif est de faire encore
davantage de profit.
Depuis quelques mois, des délégations de salariés en lutte venus de toute
la France se rassemblent autour d’une proposition de loi nouvelle contre
les licenciements dans les groupes qui font des bénéfices. L’initiative
vient de "Licenci’elles", l’association des salariées des 3 suisses
licenciées abusivement par un groupe qui réalise des profits colossaux.
Les Licenci’elles ont dénoncé le fait qu’elles ne pouvaient pas porter
plainte contre le plan de licenciement de 3 Suisses tant qu’elles
n’avaient pas été licenciées !
Comme des centaines de milliers de salariés, elles savaient que le groupe
3Suisses n’avait aucune justification économique valable à leur
licenciement au regard de la loi, mais qu’elles ne pouvaient pas pour
autant empêcher leur patron de les licencier. Ensemble avec les Pilpa,
Bigard, Crédit Agricole, Faurecia, FNAC, Ford, Fralib, Goodyear, PSA,
Samsonite, Sodimedical, Sanofi, Sony, Valeo, ZF, Coca-Cola, Merck
Serrono... elles ont décidé de rédiger une proposition de loi pour
empêcher les licenciements, avant qu’il ne soit trop tard, dans les
groupes qui font du profit.
Une loi nouvelle pour vraiment bloquer les licenciements lorsqu’ils sont
interdits, c’était aussi une exigence portée par des milliers de salaries
pendant la campagne de l’élection présidentielle. Le candidat Hollande est
même allé à la rencontre des salariés en lutte de Goodyear et Fralib, en
faisant la promesse que s’il devenait Président de la République il ferait
voter en urgence une loi interdisant les licenciements dans les groupes
qui font des profits.
Pour l’heure Hollande n’a toujours pas tenu cet engagement. Comme bien
d’autres promesses de campagne qui ont permis la victoire de la gauche,
celle de donner aux salariés le droit d’arrêter les plans de licenciements
illégaux avant qu’ils n’aient lieu a disparu des écrans radars du
gouvernement.
Pire, l’accord national sur la sécurisation de l’emploi, signé récemment
par trois confédérations syndicales, ne va pas dans le bon sens en
remettant en cause les principaux droits des salariés face aux
licenciements économiques ! Ces confédérations sont-elles réellement en
phase avec leurs adhérents et militants de terrain, dont beaucoup sont
pourtant en lutte contre des plans de restructuration dont ils dénoncent
les effets néfastes pour l’emploi ?
Mais nous n’avons pas l’intention de laisser cela arriver. Nous les
représentants des salariés en lutte de Pilpa, Bigard, Crédit Agricole,
Faurecia, FNAC, Ford, Fralib, Goodyear, PSA, Samsonite, Sodimedical,
Sanofi, Sony, Valeo, ZF ... nous avons décidé d’agir pour que la loi que
nous avons rédigée soit votée à l’Assemblée Nationale et au Sénat.
Nous avons besoin de cette loi dans les luttes que nous menons contre
certaines des multinationales les plus puissantes de la planète qui
licencient en masse pour accroitre sans cesse leurs profits et le cours de
leurs titres en bourse.
C’est pourquoi nous allons venir de toute la France et de dizaines
d’entreprises, où nous nous battons pour nos emplois, pour nous retrouver
:
Le mardi 29 janvier 2013 a 14 heures Pour un grand rassemblement devant le
ministère du travail 127 rue de Grenelle Métro Varenne
Ce sera le premier acte fort d’une bataille que nous engageons pour que
Hollande, son gouvernement et la majorité de gauche au Parlement tiennent
ses engagements en nous donnant les moyens de nous battre pour stopper nos
licenciements avant qu’il n’aient lieu.
Les salaries en lutte de :
Pilpa, Bigard, Crédit Agricole, Faurecia, FNAC, Ford, Fralib, Goodyear,
PSA, Samsonite, Sodimedical, Sanofi, Sony, Valeo, ZF, Coca-Cola, Merck
Serrono…
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