mardi 30 avril 2013

Tract Unitaire 1er Mai à Lyon : Face à la crise capitaliste et au fascisme, riposte sociale !

Des décennies d’économie libérale débridée, de recherche de profits maximums, de libre concurrence et de financiarisation folle ont généré une crise économique, conduisant ses sbires, patrons, actionnaires, banquiers...à exploiter toujours plus les salarié-e-s et en particulier les précaires avec l’aide de la caste politicienne et des gouvernements de tout bord.


QUE LE GOUVERNEMENT SOIT DE DROITE OU SOCIALISTE, L’ETAT EST AU SERVICE DU CAPITAL
Poursuivant la logi­que de réduc­tion du défi­cit bud­gé­taire et de la dette publi­que, le gou­ver­ne­ment Ayrault marche dans les pas de l’UMP et des poli­ti­ques libé­ra­les. Les sec­teurs de l’indus­trie, du bâti­ment, des trans­ports, des télé­com­mu­ni­ca­tions subis­sent une véri­ta­ble sai­gnée : licen­cie­ments en cas­cade, non rem­pla­ce­ment des nou­veaux-elles retraité-e-s, départs volon­tai­res encou­ra­gés (ou très vive­ment conseillés !)
Quant aux ser­vi­ces publi­ques (hôpi­taux, éducation, sec­teurs médico-sociaux, col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­ria­les...), la situa­tion est toute aussi dra­ma­ti­que : gel des salai­res, recours aux contrats pré­cai­res, dimi­nu­tion des effec­tifs, dénon­cia­tion des conven­tions col­lec­ti­ves et pri­va­ti­sa­tions qui ont un impact tant sur les sala­rié(e)s que les usager(e)s.
Mais cela ne suf­fi­sait pas ! L’Etat conti­nue de servir la soupe au patro­nat, en octroyant un crédit d’impôts de 20 mil­liards d’Euros aux entre­pri­ses per­met­tant aux action­nai­res de s’enri­chir tou­jours plus et en ins­tau­rant le projet de loi de « flexi­sé­cu­rité » ( trans­po­si­tion de l’Accord National Interprofessionnel signé par le MEDEF et les diri­geants des syn­di­cats CFDT, CGC-CGE, et CFTC). Ils pour­ront dis­po­ser des sala­rié(e)s comme ils l’enten­dent, en fonc­tion de leurs seuls besoins et inté­rêts : baisse des salai­res en cas de dif­fi­cultés conjonc­tu­rel­les et licen­cie­ment « pour motif per­son­nel » pour ceux et celles qui s’y oppo­se­raient, faci­li­ta­tion des mobi­li­tés for­cées et des licen­cie­ments sans obli­ga­tion de reclas­se­ment pour les entre­pri­ses etc...
Ces atta­ques contre nos droits et nos condi­tions de vie ne sont qu’un début. Les pro­chai­nes négo­cia­tions UNEDIC des­ti­nées à défi­nir les règles de l’indem­ni­sa­tion des chô­meurs s’annon­cent inquié­tan­tes et il en est de même pour la nou­velle réforme des retrai­tes, avec comme projet du gou­ver­ne­ment socia­liste une réduc­tion des pen­sions ou un allon­ge­ment des coti­sa­tions, voir les deux à la fois !
Dans ce contexte de crise sociale , ce que craint la bour­geoi­sie c’est une révolte popu­laire de grande ampleur. Pour la pré­ve­nir, elle va favo­ri­ser des mou­ve­ments natio­na­lis­tes qui se déve­lop­pent sur fond de misère sociale et dévient la colère popu­laire sur des boucs émissaires, qui met­tent en avant la guerre du « tous contre tous » et du « chacun pour soi » comme alter­na­tive à l’affron­te­ment de classe.
Pour cela, ils endor­ment les foules et les détour­nent des luttes socia­les en leur inven­tant des enne­mis inté­rieurs à l’instar des immi­gré-e-s, des inter­na­tio­na­lis­tes « qui les sou­tien­nent et se moquent des fron­tiè­res », des syn­di­ca­lis­tes « com­pli­ces de la mon­dia­li­sa­tion du tra­vail » et dans le contexte actuel les asso­cia­tions LGBT (Lesbiennes-Gays-Bis-Trans) qui mena­ce­raient l’ordre moral de la société.
Ces mou­ve­ment déve­lop­pent les thèses clas­si­ques du fas­cisme, oppo­sant la classe ouvrière fran­çaise aux mino­ri­tés natio­na­les et sexuel­les, pour se donner une image anti­ca­pi­ta­liste, alors qu’ils pren­nent sys­té­ma­ti­que­ment le parti des patrons lors des mou­ve­ments sociaux, au nom de la « défense des inté­rêts de la nation ». En cela ils font le jeu des patrons, trop content de cette logi­que de divi­sion, quand ils ne leur ser­vent pas de gros bras pour briser les luttes.
Ces mou­ve­ments natio­na­lis­tes s’appuient sur le vieux fond de natio­na­lisme pré­sent dans qua­si­ment tous les cou­rants poli­ti­que, qu’ils tirent jusqu’à ses conclu­sions les plus bru­ta­les, en met­tant en avant un capi­ta­lisme pro­tec­tion­nisme opposé arti­fi­ciel­le­ment au « capi­ta­lisme finan­cier » qu’ils asso­cient aux juifs dans leur vision raciste du monde, un Etat fort, la créa­tion d’un « ordre nou­veau » sur le modèle de la « révo­lu­tion natio­nale vichyste », fondé sur l’oppres­sion des mino­ri­tés.
La stra­té­gie des fas­cis­tes consiste en une agi­ta­tion per­ma­nente contre tout ce qui va dans le sens de l’égalité économique et sociale, arti­cu­lée à une stra­té­gie de contrôle des ter­ri­toi­res. Et sur Lyon c’est dans les quar­tiers de St Jean, de la Guillotière et de la Croix rousse que les nervis fas­cis­tes (GUD, Jeunesses natio­na­lis­tes et jeu­nes­ses iden­ti­tai­res) ciblent leurs atta­ques sur les mino­ri­tés noires, juives, tur­ques, roms et arabes, homo­sexuel-le-s, mili­tants ou mili­tan­tes de gauche ou liber­tai­res, acteurs-trices des mou­ve­ments sociaux, mais aussi des bars et autres lieux de vie. Il s’agit de faire taire les mili­tant-e-s du mou­ve­ment social et ouvrier en exer­çant des pres­sions phy­si­ques sur leurs mem­bres, et de sus­ci­ter la peur en appe­lant à se cons­ti­tuer en milice pour faire régner l’ordre et répri­mer toute contes­ta­tion, insou­mis­sion et révolte popu­laire dans les quar­tiers.
QUELLES ALTERNATIVES AU FASCISME ET AU CAPITALISME
Face à cette situa­tion, il nous semble fon­da­men­tal de déve­lop­per l’auto­dé­fense anti­fas­ciste popu­laire, sur une base col­lec­tive et orga­ni­sée. Les orga­ni­sa­tions popu­lai­res et syn­di­ca­les ont tout inté­rêt à pren­dre part à l’orga­ni­sa­tion de cette auto­dé­fense, s’en sans remet­tre à l’Etat qui fait preuve d’une com­plai­sance de fait envers les grou­pes fas­cis­tes, quel­les que soient les pro­cla­ma­tions d’inten­tion qu’il puisse faire de manière oppor­tu­niste.
Mais à côté de cette néces­saire auto­dé­fense, il est aussi impor­tant de conti­nuer à œuvrer pour ren­for­cer les luttes actuel­les, les popu­la­ri­ser, les sou­te­nir et d’en ini­tier d’autres, dans une pers­pec­tive anti­ca­pi­ta­liste, per­met­tant le déve­lop­pe­ment des capa­ci­tés de ges­tion directe des tra­vailleu­ses et tra­vailleurs. L’éradication du fas­cisme passe par la lutte contre le capi­ta­lisme, le patriar­cat et toutes les formes d’oppres­sion. Dans ce cadre, ce ne sont pas les condam­na­tions mora­les dont la gauche se fait une spé­cia­lité qui feront recu­ler le fas­cisme, mais les luttes popu­lai­res, notam­ment contre les poli­ti­ques anti­so­cia­les (de droite ou de gauche) qui favo­ri­sent son déve­lop­pe­ment.
Les orga­ni­sa­tions anar­chis­tes Coordination des Groupes Anarchistes, Alternative Libertaire, Organisation Communiste Libertaire-Lyon, Fédération Anarchiste et le col­lec­tif La Gryffe lut­tent dès à pré­sent pour :
- le retrait de l’ANI ;
- l’ aug­men­ta­tion géné­ra­li­sée des salai­res ;
- la réduc­tion de l’éventail hié­rar­chi­que des salai­res ;
- la réqui­si­tion et l’auto­ges­tion des entre­pri­ses, notam­ment celles en lutte ;
- la réduc­tion mas­sive du temps de tra­vail ;
- la reconquête par les sala­riés de la pro­tec­tion sociale ;
- la régu­la­ri­sa­tion de tous et toutes les sans-papier.
De telles avan­cées socia­les ne pour­ront pas s’obte­nir par le biais de la poli­ti­que électoraliste et ins­ti­tu­tion­nelle, mais en déve­lop­pant les luttes et l’orga­ni­sa­tion dans nos entre­pri­ses et nos quar­tiers, pour cons­truire une alter­na­tive au capi­ta­lisme et à l’Etat, fondée sur la réor­ga­ni­sa­tion et la ges­tion directe de l’économie et de la société par les tra­vailleu­ses et tra­vailleurs, avec ou sans emploi.
Nous n’aurons que ce que nous sau­rons pren­dre !
« PAS DE FACHOS DANS NOS QUARTIERS ET PAS DE QUARTIER POUR LES FACHOS »
REJOIGNEZ LE CORTEGE LIBERTAIRE LE 1ER MAI A LYON

lundi 29 avril 2013

Marche Mondiale du Cannabis à Lyon le 4 mai 2013 !



Tract fédéral : L'action directe pour le changement !

L Y A BIENTÔT UN AN, François Hollande détrônait Ni- colas Sarkozy, avec son lot de promesses pour sortir de la crise et améliorer nos conditions de vie et de
travail. Certains y croyaient vraiment – comme on croit en Dieu, au Père Noël –, mais la plupart n’ont voté pour lui que pour se débarrasser de l’infâme po- puliste ultralibéral qui siégeait à l’Élysée depuis cinq ans.
On nous promettait le changement, donc, mais le changement n’est pas venu. Les fermetures d’usines se sont poursuivies, multipliées, et les suppres- sions d’emplois qui en ont découlé sont venues grossir les chiffres du chômage déjà énormes. Le candidat so- cialiste à l’élection présidentielle avait pourtant promis plusieurs sauvetages, s’était engagé auprès des sala- riés en lutte en leur promettant qu’il ne les abandonne- rait jamais. Mais l’histoire ne cesse de resservir les mêmes plats et, une fois au pouvoir, le nouveau pré- sident a évidemment oublié ses engagements.
Il a même trouvé le moyen, comme n’importe quel gouvernement de droite, de ratifier un traité européen inscrivant la rigueur et l’austérité comme règle d’or de la gestion des pays. Et ce, bien sûr, sans se soucier une seconde de ce que pouvaient bien en penser ses braves sujets.
Mais ce n’est pas tout. Car non seulement le chan- gement n’est pas venu, mais la politique du nouveau gouvernement, non contente de seulement s’inscrire dans celle du précédent, est aussi allée plus loin. Et ce que la droite et le patronat rêvaient de faire, la gauche l’a réalisé ! Ainsi de l’accord national interprofession- nel (ANI), signé entre le Medef et quelques syndicats jaunes (CFDT, CFTC et CFE), soumettant le salariat à une flexibilité et une précarité extrêmes : licenciements bien plus faciles, mobilité forcée dans les entreprises, expérimentation d’un CDI intermittent (al- ternant périodes de chômage et de travail sans les « avantages » du CDD pour contrebalancer la préca- rité), suppression de la sanction proportionnelle au délit pour les patrons, etc.
Question sécurité, le ministre de l’Intérieur, en la personne du roquet Manuel Valls, a aussi suivi les mêmes logiques que ses prédécesseurs fascisants de droite : traques, enfermements et expulsions des sans-papiers, discours haineux cherchant à instaurer un climat de peur, répression des mouvements sociaux, mise sous surveillance des piquets de grève par les ser- vices de renseignement, etc.
Chômage, précarité et flicage partout, justice sociale et bien-être nulle part : c’est ainsi que peut se résumer la politique dite socialiste de la présidence de François Hollande. Une politique ultralibérale et sécuritaire dissimulée derrière quelques avancées so- ciétales timides (notamment l’ouverture du mariage aux homosexuels), histoire de se donner des airs de rupture.
Faut-il pour autant voter à droite aux prochaines échéances électorales ? Bien sûr que non. Car non seu- lement le changement ne viendrait pas davantage, mais on peut aussi parier que, de nouveau au pouvoir, la droite utiliserait les déboires misérables de la gauche gouvernementale pour, à nouveau, aller plus loin dans l’établissement d’une société mortifère. L’activisme homophobe et sexiste dont fait preuve la droite militante depuis quelques semaines dans la mobilisa- tion contre le mariage pour tous nous donne déjà un avant-goût de ce qui nous attend...
Pas plus que la gauche, la droite ne nous rendra nos emplois et nos libertés individuelles et collectives, depuis longtemps piétinées par les gouvernements suc- cessifs. Les travailleurs produisent les richesses et n’en reçoivent que les miettes. Les actionnaires ne produisent rien et raflent tout. Les patrons ont besoin de nous, mais nous n’avons pas besoin d’eux. Le chan- gement, si nous le voulons vraiment, ne viendra que de ce que nous saurons prendre en mains et gérer nous- mêmes : nos luttes. Plus que jamais, le recours à l’ac- tion directe semble nécessaire, dans nos boîtes, nos foyers, nos quartiers et nos villes. Assez de rési- gnation, formons et animons des sections syndicales, des comités de lutte, réinvestissons la rue et les alter- natives, organisons-nous et à partir de notre colère et de notre rage, répandons partout dans le pays la révolte et la révolution ! 



dimanche 21 avril 2013

Les 1er et 5 mai, Faire masse, dans l’Unité, et produire un électro-choc libertaire ?

Après le choc de compétitivité, le choc de croissance, et bien d’autres chocs que le gouvernement Ayrault nous annonce à grands coups médiatiques, il serait sans doute utile que se produise un nouveau choc libertaire !
Car, malgré le temps pourri, et les sorties fréquentes des homophobes et de l’extrême-droite, tous les dimanches, il se peut que nous ayons droit à un joli mois de mai qui s’annonce, et qui pourrait nous attendre, si l’accélération de Histoire que nous sommes en train de vivre nous le permet, et si surtout nous sommes en mesure d’être présents et de peser réellement sur les évènements en amenant un discours, des propositions, un projet tout simplement.
Cette date du 5 mai n’est pas prise au hasard. Elle correspond historiquement à l’ouverture des États généraux en 1789, qui furent les deniers de l’Ancien régime et préfigurent la Révolution française quelquesmois plus tard., puisque face à la grogne de la bourgeoisie, une Assemblée constituante est mise en place et va se substituer à la monarchie.
La Constituante permet à un État de définir les différents organes, ce que certaines organisations politiques appellent de leursvœux. En premier lieu, le Parti de Gauche, qui par la voix de Mélenchon, a fait de cette date une mobilisation nationale. Qui a été immédiatement suivi par les autres partis composant le Front de gauche, et d’autres comme le NPA. Mais quelles sont les raisons qui ont poussé ces partis à en faire une date de mobilisation ?
Rappelons quand même que durant les élections présidentielles, le Front de gauche appelait déjà, s’il venait au Pouvoir, à changer la Constitution de 58. Comprenons bien que les arguments qui sont tenus par les ténors du PG sur la nécessaire évolution du fait des changements notoires à la fois dans nos vies quotidiennes, dans l‘évolution des mœurs, du changement des catégories socio-professionnelles, peuvent paraître recevables au regard de la population que nous sommes devenue en aussi peu de temps. Mais peut-on croire réellement qu’en changeant les règles du jeu démocratique de l’État, on changera le fait que certain.es sont attiré.e.s par le Pouvoir ?  Et qu’est-ce qui réellement va changer dans les modes de décision ?   
Pourtant, nous pouvons considérer qu’une certaine accélération de l’Histoire vient à point pour nous autres, anarchistes, puisque les évènements liés à l’affaire Cahuzac ont permis de mettre en exergue les liens plus que douteux entre oligarchie politique et oligarchie économique. Mais peut-il en être autrement lorsque l’État met tout en place pour préserver sa reproduction ? Le déterminisme social fait que les classes dirigeantes sont pour la plupart issues d’écoles d’élites. Rares sont ceux et celles qui ont eu une ascension sociale et accepté.e.s comme tel.le.s par leurs paires. Dès lors, en quoi une 6èmeRépublique serait-elle plus avenante pour nous ? Il paraît évident que certaines propositions sont alléchantes : le référendum révocatoire parexemple, qui semble être proche de ce que nous appelons la révocabilité des élu.e.s. Mais le continuum est là. À aucun moment, le capitalisme est remis en cause. Ce n’est que le monde de la finance qui est montré du doigt !
Pourtant, l’utilisation par l’État des oripeaux, des devises de la République a toujours servi des desseins politiques et économiques dontle prolétariat a été écarté pour le plus grand bonheur des capitalistes. En effet, une oligarchie se gave grâce aux intérêts de la dette de l’État, et parlà-même dicte ses conditions au niveau économique et social à toute la société française, et européenne.
Pourtant cette notion de République, les anarchistes peuvent la faire leur. Le « res publica », la chose publique, nous l’avons  toujours mise en avant dans nos expériences autogestionnaires.
Ce que nous ne pouvons pas prendre à notre compte, c’est l’État. Celui qui crée cette oligarchie. Qui nous dit que ceux qui veulent ladisparition de l’ancienne ne vont pas en créer une nouvelle ? Cette élite partidaire que l’on retrouve au sein du Parti de Gauche, du Front de gauche semblent être dans cette logique. Par conséquent, l’idée de République exemplaire ne peut être accoudée à celle d’État.

Pour qu’un choc soit salutaire, il faut un bon défibrillateur !
Pour sortir du coma démocratique dans lequel nous met l’État, il faut changer de Logiciel !

Sortir de la crise ne peut se faire sans une véritable prisede conscience que le système dans lequel nous sommes, ne satisfait que lesbesoins de quelques-un.e.s. Et ce, quelque soit la couleur politique des partis jouant le jeu de cette démocratie bourgeoise. Une 6ème République adossée à un État ne peut que faire le jeu de certain.e.s à la longue. Pourtant, nous ne pouvons nous satisfaire de l’existant. Le besoin se fait sentir de respirer une autre ère !
Nous voulons une République sans aucune exploitation, sansaucune domination, sans aucun rapport de soumission, pratiquant la démocratie directe, autogestionnaire dans la vie de tous les jours, au travail comme dans la vie de la Cité.
C’est bien toute la société qu’il faut changer. Mais pourque nos idées soient reprises par le plus grand nombre, il nous faut êtreprésents, dans la rue le 5 mai comme nous le serons le 1er mai, à Paris, et ailleurs.
Nous devons porter ce projet lors de ces manifestations. Les homophobes et autres adorateurs de l’État doivent nous avoir sur le dos. Laisser la rue à l’extrême-droite comme au Front de Gauche nous fera reculer sur le fédéralisme et le socialisme que nous voulons. Nous ne partageons aucunement l’objectif primaire de cette manifestation et pourtant nous devons y être, car tout ce qui peut mettre en échec l’État et son gouvernement, fusse-t-il « socialiste », est dans notre ADN.
L’Alternative que nous portons, anticapitaliste, fédéraliste, a.nationaliste, nous devons la faire battre le pavé, afin que noussoyons de plus en plus nombreux à faire nôtre cette anarchie que nous avons àcœur de mettre en actes.
Mais c’est aussi dans l’Unité, c’est en rassemblant, lors deces deux rendez-vous, les différentes organisations, les différentes tribus, raïas libertaires que nous arriverons enfin à faire masse, à donner envie de nous rejoindre, loin de nos différences. C’est en étant côte à côte que nous serons plus fort.

Avons nous le choix ? Lors d’une intervention d’une des Le Pen à l’Assemblée nationale, de nombreux députés de l’UMP l’ont applaudie. Les vannes sont ouvertes du côté de la droite. Mais ne nous leurrons pas : le PS a aussi sa part de responsabilité car, de l’instrumentalisation de l’extrême-droite à la reprise des idées forces, il n’y a qu’un pas que certain.e.s, au sein du gouvernement Ayrault, ont fait. La politique mise en place par Valls est là quotidiennement pour nous le rappeler.
Alors, pour pouvoir répandre partout dans le pays la révolte et la révolution, nous nous devons d'être présent dans les luttes, dans la rue, et ne pas laisser aux autres le soin de récolter les fruits de notre labeur.  Et faisons en sorte que nos cortèges soient « the place to be » ! 
On en discute ?

Skull

Fête pour le "mariage pour tous" ce mardi 23 avril 19h place Bellecour



Collectif unitaire pour l'Egalité – Lyon

Les pro-mariage appellent à une fête


Le 23 avril prochain, l’Assemblée Nationale votera, en seconde lecture, le projet de loi qui ouvrira le mariage et l’adoption aux couples de même sexe.

Nos 47 organisations appellent à une manifestation festive, conviviale, populaire et revendicatrice pour fêter l’adoption définitive de cette loi le Mardi 23 avril à 19h00, sur la Place Bellecour
Depuis plusieurs mois, l’homophobie, la lesbophobie et le racisme s’affichent sans complexe dans les rues de Lyon. Les débats au Parlement ont démontré toute la mauvaise foi, le sexisme, l'homophobie et la lesbophobie d'un grand nombre de parlementaires de l'opposition, mais surtout leur dextérité sans pareille mesure à user des techniques d'obstruction parlementaire.
Ce vote sera donc notre victoire contre le conservatisme et l’obscurantisme, la victoire de l’Egalité contre la négation et la haine de l’autre. Cette victoire est le fruit des combats que nous portons ensemble depuis plusieurs années. Elle s’inscrit dans la lignée des grands progrès sociaux, tels que le PaCS, le droit à la contraception, à l’IVG, au divorce, droits difficilement gagnés en leur temps mais largement admis aujourd’hui.
Cette loi n’enlèvera aucun droit aux familles hétéroparentales et aux couples hétérosexuels. Elle permettra, en revanche, aux familles homoparentales, à leurs enfants et aux couples homosexuels de bénéficier de plus de sécurité face aux aléas de la vie.
Ce projet de loi est aussi une somme de renoncements (pluri-parentalite, PMA pour toutes les femmes, adoption et filiation hors mariage).Ce texte de loi reste incomplet. Il ne répond ni aux besoins de tous les couples de personnes de même sexe ni à ceux de toutes les familles homoparentales. Il n'instaure toujours pas une égalité des droits entre tous les couples et toutes les familles. Et pourtant c'est avec une indéniable satisfaction que cette loi est accueillie.
Cette manifestation sera donc très politique car elle sera l’occasion de réitérer avec force nos revendications :
  1. l’ouverture de la PMA (procréation médicalement assistée) à toutes les femmes avec remboursements par la sécurité sociale ;
  2. l’adoption et la filiation hors mariage ;
  3. une réforme du partage de l’autorité parentale et statut des beaux parents ;
  4. la reconnaissance de la présomption de parentalité ;

Enfin, nous n'oublions pas que François HOLLANDE s’était engagé pour le respect des droits fondamentaux des personnes Trans avec une réforme législative leur permettant d’obtenir des papiers d’identité conformes à leur genre sans obligation de stérilisation et en dehors de toute contrainte médicale. Nous lui en rappellerons l’urgence et la nécessité.
Nous appelons ainsi toutes celles et tous ceux qui se battent pour les Droits des Enfants, pour les Droits Humains et pour l’Egalité à se joindre à ce rassemblement. Nous fêterons ainsi ensemble notre victoire et notre fierté d'avoir réussi à faire évoluer la législation dans le sens de l'égalité et du respect.
Ce mardi 23 avril, venez danser, venez faire la fête, pour montrer à tous ces conservateurs que nous avons déjà remporté une grande victoire et que nous ne les laisserons jamais occuper seuls l'espace public et la rue.


Les premiers signataires

Associations Lesbiennes, Gaies, Bi et Trans (LGBT)
ARIS-Centre LGBTI ; Collectif Lesbien Lyonnais ; Collectif Autrement Gay - Espace Boris Vian ; Des Enfants Comme les Autres ; Family Gay ; FLAG ! Rhône-Alpes ; Forum Gay et Lesbien de Lyon ; Homosexualités et Socialisme Lyon ; Homosexualités et Socialisme Grenoble ; Lesbian and Gay Pride de Lyon ; Les Soeurs de la Perpétuelle Indulgence - Couvent des 69 Gaules ; Moove ! ;  Rimbaud.

Association familiale et d’éducation populaire
Conseil National des Associations Familiales Laïques - fédération du Rhône ;
Conseil Régional des Associations Familiales Laïques – Rhône-Alpes

Associations féministes
Mouvement Français du Planning Familial - fédération du Rhône ;  Ni Putes Ni Soumises ; Osez le Féminisme 69 ; SlutWalk 

Associations de défense des droits des citoyen-ne-s
ATTAC Rhone-Alpes ; La Ligue des Droits de l'Homme - fédération du Rhône ; Maison des Potes Grand Lyon ; SOS Racisme Rhône

Associations de santé communautaire et d’accès au soin
AIDES Rhône-Alpes ; FRISSE Lyon ; La Mutuelle des Etudiants de Lyon ; Keep Smiling ; SNEG Rhône-Alpes – Auvergne ;

Syndicats
Confédération Etudiante de Lyon ; CGT Rhône ; CGT Educ'Action du Rhône ; Fédération Syndicale Unitaire; UNEF – Lyon ; UNSA Rhône-Alpes.

Partis politiques et mouvements politiques de jeunesse
Europe Ecologie les Verts du Rhône ;  Europe Ecologie les verts de Rhône alpes ; Front de Gauche du Rhône (PG69 ; GU69, les Alternatifs 69 ; P.C.F. 69 ; Convergence et Alternatives 69 ; Gauche Anticapitaliste  69) ; Nouveau Parti Anticapitaliste ; Jeunes Radicaux de Gauche du Rhône ; Mouvement des Jeunes Socialistes du Rhône ; Mouvement des Jeunes Socialistes de l’Isère ; Jeunes écologistes de Lyon ;

Organisation non signataire mais qui soutient le rassemblement du 23 avril et appelle à manifester :
Union Départementale de la CFDT du Rhône



jeudi 18 avril 2013

Editorial du Monde Libertaire # 1704 du 18 Avril au 8 Mai 2013

Foin des officiels sujets de mécontentement comme des prudes réactions
entourant d’un halo réprobateur les frasques bancaires d’un Cahuzac; la
mort navrante bien qu’annoncée des aciéries de Florange; la félonie de
Hollande et de Mittal dans cette affaire; ou, à propos de félons, la
disparition de Mme Thatcher, saluée par certains comme une délivrance mais
dont la longue liste de forfaits était, pour la plupart des gens nés après
1990, passée aux oubliettes à l’image de l’Alzheimer de la Dame de fer en
question.

Qu’il soit ici question d’un fait divers bien insignifiant: un jeu de
téléréalité, Koh Lanta, a récemment causé la mort d’une personne, ou
plutôt de deux pour être tout à fait précis. D’aucuns, à défaut de se
passionner pour ce fleuron de l’intelligence humaine, en connaissent le
principe: emmener deux équipes de djeunes, les rouges et les jaunes, sur
une île déserte et les faire s’affronter pendant quarante jours au travers
d’épreuves d’endurance sadiques où ils sont censés se «dépasser», comme
disent les DRH.

Après seize heures de vol, une traversée à la nage de 200 mètres, enfin
une épreuve de tir à la corde entre équipes comme au bon vieux temps des
patronages et des colos, Gérald fait une crise cardiaque; il n’est pas
soigné assez vite, il décède. Le médecin maison de la prod’, pris à parti
par la presse, se suicide. Ça fait deux victimes de ces téléréalités où la
lutte de tous contre tous est censée faire les délices des téléspectateurs
(audimat oblige) tout en libérant une part de leur cerveau pour Coca-Cola.
Dénoncer la bêtise, la démagogie, l’appât du gain, la déliquescence des
moeurs, l’imposition d’une loi de la jungle inflexible, serait passer pour
un has been : 7 millions de téléspectateurs en moyenne par an suivent ce
genre de conneries et ce depuis douze ans. Sept millions qui attendent que
le gladiateur crève dans l’arène. Les mêmes qui trouvent normal quand un
sportif «de haut niveau» calanche à coup de piquouzes.

Pyongyang et ses titatas nucléaires ou les famines du tiers-monde sont
autant d’avatars de ce parti pris délibéré d’abrutissement et d’égoïsme
imposés à des populations décérébrées. Koh Lanta n’est pas qu’un jeu
inepte et cruel, c’est l’illustration des méthodes employées par les
décideurs, les économistes, les experts et les entreprises qu’on présente
comme modèles de comportement social. Une règle de vie mondialisée de
concurrence malsaine où l’empathie et l’entraide sont moquées, frappées
d’interdit, pour faire place à la méfiance et à la traîtrise. Supporter ou
trouver naturel un tel jeu, un tel comportement de société, est signe
qu’il est grand temps de se révolter.

mercredi 10 avril 2013

Editorial du Monde Libertaire # 1703 du 11 au 17 Avril 2013

Ce qui est bien, quand on a un président normal – à défaut d’être
socialiste –, c’est qu’on a les ministres qui vont avec: normaux. Ainsi
Cahuzac, ci-devant ministre délégué au Budget. Son boulot, c’était donc de
ficeler le budget de l’État français. C’est sa faute, à lui, quand on
supprime des postes utiles dans la fonction publique. C’est sa faute quand
on garde les soldats et les bombardiers. C’est sa faute quand on rajoute
des flics. C’est lui qui trouve les ronds pour les cadeaux aux patrons.
C’est lui qui répète aux salariés qu’ils sont un poids pour le pauvre
monde.

Quand vous attendez aux urgences à l’hôpital, criez : «Merci Cahuzac !»
Quand la TVA grimpe et que tout est plus cher : «Merci Cahuzac !» Radié de
Pôle emploi ? «Vive Cahuzac !» Pour tout ce qui tient au budget de l’État,
c’est lui le responsable pour tout 2013. C’est aussi sa faute,
incidemment, quand on poursuit peu et mal la fraude fiscale. Eh bien ce
Cahuzac normal trouve normal de cacher tout ce qu’il peut de son argent
(et il en a beaucoup) dans des paradis fiscaux pour ne pas payer ses
impôts. Il fait comme tout le monde – tout le monde riche.

Cela fait, il s’en va au travail, faire ce pour quoi on le paye. Normal.
Celui-là même qui imposait l’austérité soustrayait à l’effort ses propres
possessions. Normal, quand les décideurs politiques du monde entier ont
choisi de défendre avec les dents et d’imposer avec les armes les théories
meurtrières du néolibéralisme triomphant, comme un salafiste brandit son
Coran ou un marxiste son Capital.

Nous vivons dans un monde de riches salopards qui se moquent presque
ouvertement des valeurs qu’ils prétendent inculquer aux pauvres : respect
des lois, bien commun représenté par l’État, solidarité. Dès lors, la
question se pose: pourquoi ceux d’en bas continueraient-ils à jouer le
jeu, à se conduire en dupes ? Qu’avons-nous à gagner à subir sans cesse la
morgue de ces parasites ? Pourquoi ne jetterions-nous pas toute cette
fange au rebut ?

Samedi 13 avril 2013, Journée Mondiale du peuple Rrom, place Antonin Poncet - Lyon

JOURNEE MONDIALE DU PEUPLE RROM

 
Samedi 13 avril 2013, de 13 h à 18 h, place Antonin Poncet Lyon
 Le Collectif Rrom de l’agglomération lyonnaise organise pour la 3ème année un espace et un temps de rencontre entre  la population lyonnaise et les Rroms qui vivent au milieu de nous, afin de mieux les connaître.
« - Pourquoi partent-ils de leur pays ?
- Quelles situations trouvent-ils en France, dans l'agglomération lyonnaise : habitat, travail, santé, éducation/scolarisation ... ?
- De quoi vivent-ils ?
- Quels sont leurs droits, leurs conditions de séjour ? … »

Nous nous sommes tous posés à un moment ou à un autre ces questions.

Ensemble, nous pourrons partager nos réponses, nos solutions ...

Vous avez accueilli et / ou vous avez des enfants rroms dans votre établissement, aussi vous êtes un relais important dans la connaissance et les contacts avec les enfants et leurs parents qu'ils soient français ou rroms.

Nous vous espérons nombreux…
 
 
Le Collectif Rrom des associations de l’agglomération lyonnaise:
Alpil (Action Locale Pour l’Insertion par le Logement), A.S.E.T. 69 (Association pour la scolarisation  des enfants tsiganes), C.L.A.S.S.E.S. (Collectif lyonnais pour l’accès à la scolarisation  et le soutien aux enfants des squats), la CIMADE, Fragments d’ici de là, Ligue des Droits de l’Homme, la Pastorale des Gens du voyage, RESF-Lyon (Réseau Education sans Frontières),  RESOVIGI, Secours Catholique.Participent aussi : Amnesty International et Arts et Développement 


mercredi 3 avril 2013

Editorial du Monde Libertaire # 1702 du 4 au 10 Avril 2013

Un président placide, désabusé, passait sans trop y croire à la télé ce 28
mars. On en a tous été relativement saturés par les médias, fidèles à
eux-mêmes et bien plus encore à leurs financeurs. On ne vous infligera
donc pas tous les méandres de la laborieuse démonstration du président
pour n’en retenir que quelques éléments saillants. Un «oubli » de taille
tout d’abord, le passage sous silence des promesses électorales concernant
la «renégociation du Traité européen » pour « l’emploi et la croissance »
et puis la curieuse discrétion à propos des fermetures d’usines à
répétition, autant de démentis à ses imprudents engagements.

Ensuite, des décisions – souvent déjà prises avant son discours – bien
faites pour choquer les personnes éprises de justice sociale : 20
milliards de crédits d’impôts offerts sans contrepartie aux entreprises
(qui finiront en placements boursiers comme d’hab), apologie de l’accord
de flexisécurité, l’exécrable ANI, présenté comme une avancée sociale
alors qu’il va surtout permettre aux employeurs de baisser les salaires,
d’augmenter le temps de travail et de réduire les délais de recours aux
prud’hommes, poursuite de la casse du service public et pour finir
retraites revues à la baisse et durée des cotisations à nouveau allongée
(pan dans les emplois pour les jeunes et dans le pouvoir d’achat des
autres !).

Face à ce serrage de ceinture populaire, on a évidemment eu droit à
l’irréaliste promesse « d’inverser la courbe du chômage fin 2013 » et aux
titatas et saupoudrages pas chers, habituels dans ce genre de prestation,
comme le gentil conte de la « boîte à outils », le « choc de
simplification » pour les petits chefs d’entreprise qui savent pas lire
(les gros se payent de chouettes avocats, merci) et une formation
professionnelle (payante, on le craint) en deux mois au lieu de quinze. Va
falloir réveiller au clairon les dirlos des agences Pôle emploi.

On retiendra de ce filandreux fatras les tares récurrentes à la doxa
capitaliste de la droite comme de la gauche sociale-traître: mettre tous
les problèmes sur le dos de la Crise, cette crise suscitée et amplifiée
par les erreurs et la voracité des financiers qu’elles soutiennent,
feindre de croire au mirage – qui recule quand on avance – d’une onirique
croissance définitivement irréalisable dans un climat de concurrence
mondialisée et de diminution du pouvoir d’achat, se soumettre servilement
aux diktats d’austérité de l’Europe des riches, bref croire dur comme fer
à la main invisible du marché.

Oh A.N.I , on n'est pas ton ami !


MANIFESTATION le 9 avril 2013 

10h30 

LYON - Manufacture des Tabacs -> place Bellecour