mardi 30 avril 2013

Tract Unitaire 1er Mai à Lyon : Face à la crise capitaliste et au fascisme, riposte sociale !

Des décennies d’économie libérale débridée, de recherche de profits maximums, de libre concurrence et de financiarisation folle ont généré une crise économique, conduisant ses sbires, patrons, actionnaires, banquiers...à exploiter toujours plus les salarié-e-s et en particulier les précaires avec l’aide de la caste politicienne et des gouvernements de tout bord.


QUE LE GOUVERNEMENT SOIT DE DROITE OU SOCIALISTE, L’ETAT EST AU SERVICE DU CAPITAL
Poursuivant la logi­que de réduc­tion du défi­cit bud­gé­taire et de la dette publi­que, le gou­ver­ne­ment Ayrault marche dans les pas de l’UMP et des poli­ti­ques libé­ra­les. Les sec­teurs de l’indus­trie, du bâti­ment, des trans­ports, des télé­com­mu­ni­ca­tions subis­sent une véri­ta­ble sai­gnée : licen­cie­ments en cas­cade, non rem­pla­ce­ment des nou­veaux-elles retraité-e-s, départs volon­tai­res encou­ra­gés (ou très vive­ment conseillés !)
Quant aux ser­vi­ces publi­ques (hôpi­taux, éducation, sec­teurs médico-sociaux, col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­ria­les...), la situa­tion est toute aussi dra­ma­ti­que : gel des salai­res, recours aux contrats pré­cai­res, dimi­nu­tion des effec­tifs, dénon­cia­tion des conven­tions col­lec­ti­ves et pri­va­ti­sa­tions qui ont un impact tant sur les sala­rié(e)s que les usager(e)s.
Mais cela ne suf­fi­sait pas ! L’Etat conti­nue de servir la soupe au patro­nat, en octroyant un crédit d’impôts de 20 mil­liards d’Euros aux entre­pri­ses per­met­tant aux action­nai­res de s’enri­chir tou­jours plus et en ins­tau­rant le projet de loi de « flexi­sé­cu­rité » ( trans­po­si­tion de l’Accord National Interprofessionnel signé par le MEDEF et les diri­geants des syn­di­cats CFDT, CGC-CGE, et CFTC). Ils pour­ront dis­po­ser des sala­rié(e)s comme ils l’enten­dent, en fonc­tion de leurs seuls besoins et inté­rêts : baisse des salai­res en cas de dif­fi­cultés conjonc­tu­rel­les et licen­cie­ment « pour motif per­son­nel » pour ceux et celles qui s’y oppo­se­raient, faci­li­ta­tion des mobi­li­tés for­cées et des licen­cie­ments sans obli­ga­tion de reclas­se­ment pour les entre­pri­ses etc...
Ces atta­ques contre nos droits et nos condi­tions de vie ne sont qu’un début. Les pro­chai­nes négo­cia­tions UNEDIC des­ti­nées à défi­nir les règles de l’indem­ni­sa­tion des chô­meurs s’annon­cent inquié­tan­tes et il en est de même pour la nou­velle réforme des retrai­tes, avec comme projet du gou­ver­ne­ment socia­liste une réduc­tion des pen­sions ou un allon­ge­ment des coti­sa­tions, voir les deux à la fois !
Dans ce contexte de crise sociale , ce que craint la bour­geoi­sie c’est une révolte popu­laire de grande ampleur. Pour la pré­ve­nir, elle va favo­ri­ser des mou­ve­ments natio­na­lis­tes qui se déve­lop­pent sur fond de misère sociale et dévient la colère popu­laire sur des boucs émissaires, qui met­tent en avant la guerre du « tous contre tous » et du « chacun pour soi » comme alter­na­tive à l’affron­te­ment de classe.
Pour cela, ils endor­ment les foules et les détour­nent des luttes socia­les en leur inven­tant des enne­mis inté­rieurs à l’instar des immi­gré-e-s, des inter­na­tio­na­lis­tes « qui les sou­tien­nent et se moquent des fron­tiè­res », des syn­di­ca­lis­tes « com­pli­ces de la mon­dia­li­sa­tion du tra­vail » et dans le contexte actuel les asso­cia­tions LGBT (Lesbiennes-Gays-Bis-Trans) qui mena­ce­raient l’ordre moral de la société.
Ces mou­ve­ment déve­lop­pent les thèses clas­si­ques du fas­cisme, oppo­sant la classe ouvrière fran­çaise aux mino­ri­tés natio­na­les et sexuel­les, pour se donner une image anti­ca­pi­ta­liste, alors qu’ils pren­nent sys­té­ma­ti­que­ment le parti des patrons lors des mou­ve­ments sociaux, au nom de la « défense des inté­rêts de la nation ». En cela ils font le jeu des patrons, trop content de cette logi­que de divi­sion, quand ils ne leur ser­vent pas de gros bras pour briser les luttes.
Ces mou­ve­ments natio­na­lis­tes s’appuient sur le vieux fond de natio­na­lisme pré­sent dans qua­si­ment tous les cou­rants poli­ti­que, qu’ils tirent jusqu’à ses conclu­sions les plus bru­ta­les, en met­tant en avant un capi­ta­lisme pro­tec­tion­nisme opposé arti­fi­ciel­le­ment au « capi­ta­lisme finan­cier » qu’ils asso­cient aux juifs dans leur vision raciste du monde, un Etat fort, la créa­tion d’un « ordre nou­veau » sur le modèle de la « révo­lu­tion natio­nale vichyste », fondé sur l’oppres­sion des mino­ri­tés.
La stra­té­gie des fas­cis­tes consiste en une agi­ta­tion per­ma­nente contre tout ce qui va dans le sens de l’égalité économique et sociale, arti­cu­lée à une stra­té­gie de contrôle des ter­ri­toi­res. Et sur Lyon c’est dans les quar­tiers de St Jean, de la Guillotière et de la Croix rousse que les nervis fas­cis­tes (GUD, Jeunesses natio­na­lis­tes et jeu­nes­ses iden­ti­tai­res) ciblent leurs atta­ques sur les mino­ri­tés noires, juives, tur­ques, roms et arabes, homo­sexuel-le-s, mili­tants ou mili­tan­tes de gauche ou liber­tai­res, acteurs-trices des mou­ve­ments sociaux, mais aussi des bars et autres lieux de vie. Il s’agit de faire taire les mili­tant-e-s du mou­ve­ment social et ouvrier en exer­çant des pres­sions phy­si­ques sur leurs mem­bres, et de sus­ci­ter la peur en appe­lant à se cons­ti­tuer en milice pour faire régner l’ordre et répri­mer toute contes­ta­tion, insou­mis­sion et révolte popu­laire dans les quar­tiers.
QUELLES ALTERNATIVES AU FASCISME ET AU CAPITALISME
Face à cette situa­tion, il nous semble fon­da­men­tal de déve­lop­per l’auto­dé­fense anti­fas­ciste popu­laire, sur une base col­lec­tive et orga­ni­sée. Les orga­ni­sa­tions popu­lai­res et syn­di­ca­les ont tout inté­rêt à pren­dre part à l’orga­ni­sa­tion de cette auto­dé­fense, s’en sans remet­tre à l’Etat qui fait preuve d’une com­plai­sance de fait envers les grou­pes fas­cis­tes, quel­les que soient les pro­cla­ma­tions d’inten­tion qu’il puisse faire de manière oppor­tu­niste.
Mais à côté de cette néces­saire auto­dé­fense, il est aussi impor­tant de conti­nuer à œuvrer pour ren­for­cer les luttes actuel­les, les popu­la­ri­ser, les sou­te­nir et d’en ini­tier d’autres, dans une pers­pec­tive anti­ca­pi­ta­liste, per­met­tant le déve­lop­pe­ment des capa­ci­tés de ges­tion directe des tra­vailleu­ses et tra­vailleurs. L’éradication du fas­cisme passe par la lutte contre le capi­ta­lisme, le patriar­cat et toutes les formes d’oppres­sion. Dans ce cadre, ce ne sont pas les condam­na­tions mora­les dont la gauche se fait une spé­cia­lité qui feront recu­ler le fas­cisme, mais les luttes popu­lai­res, notam­ment contre les poli­ti­ques anti­so­cia­les (de droite ou de gauche) qui favo­ri­sent son déve­lop­pe­ment.
Les orga­ni­sa­tions anar­chis­tes Coordination des Groupes Anarchistes, Alternative Libertaire, Organisation Communiste Libertaire-Lyon, Fédération Anarchiste et le col­lec­tif La Gryffe lut­tent dès à pré­sent pour :
- le retrait de l’ANI ;
- l’ aug­men­ta­tion géné­ra­li­sée des salai­res ;
- la réduc­tion de l’éventail hié­rar­chi­que des salai­res ;
- la réqui­si­tion et l’auto­ges­tion des entre­pri­ses, notam­ment celles en lutte ;
- la réduc­tion mas­sive du temps de tra­vail ;
- la reconquête par les sala­riés de la pro­tec­tion sociale ;
- la régu­la­ri­sa­tion de tous et toutes les sans-papier.
De telles avan­cées socia­les ne pour­ront pas s’obte­nir par le biais de la poli­ti­que électoraliste et ins­ti­tu­tion­nelle, mais en déve­lop­pant les luttes et l’orga­ni­sa­tion dans nos entre­pri­ses et nos quar­tiers, pour cons­truire une alter­na­tive au capi­ta­lisme et à l’Etat, fondée sur la réor­ga­ni­sa­tion et la ges­tion directe de l’économie et de la société par les tra­vailleu­ses et tra­vailleurs, avec ou sans emploi.
Nous n’aurons que ce que nous sau­rons pren­dre !
« PAS DE FACHOS DANS NOS QUARTIERS ET PAS DE QUARTIER POUR LES FACHOS »
REJOIGNEZ LE CORTEGE LIBERTAIRE LE 1ER MAI A LYON

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