vendredi 21 juin 2013

[Lyon] manif 22 juin : cortège unitaire libertaire antifasciste


Face au fascisme : riposte sociale !

Mais n’oublions pas aussi que...
Derrière le fas­cisme se cache le capi­tal !
En effet, des décen­nies d’économie libé­rale débri­dée, de recher­che de pro­fits maxi­mums, de libre concur­rence et de finan­cia­ri­sa­tion folle ont généré une crise économique, condui­sant ses sbires, patrons, action­nai­res, ban­quiers...à exploi­ter tou­jours plus les sala­rié-e-s et en par­ti­cu­lier les pré­cai­res avec l’aide de la caste poli­ti­cienne et des gou­ver­ne­ments de tout bord. Que le gou­ver­ne­ment soit de droite ou socia­liste, l’État est au ser­vice du capi­tal !
Dans ce contexte de crise sociale, ce que craint la bour­geoi­sie c’est une révolte popu­laire de grande ampleur. Pour la pré­ve­nir, elle va favo­ri­ser des mou­ve­ments natio­na­lis­tes qui se déve­lop­pent sur fond de misère sociale et dévient la colère popu­laire sur des boucs émissaires, qui met­tent en avant la guerre du « tous contre tous » et du « chacun pour soi » comme alter­na­tive à l’affron­te­ment de classe.
Pour cela, ils endor­ment les foules et les détour­nent des luttes socia­les en leur inven­tant des enne­mis inté­rieurs à l’instar des immi­gré-e-s, des inter­na­tio­na­lis­tes « qui les sou­tien­nent et se moquent des fron­tiè­res », des syn­di­ca­lis­tes « com­pli­ces de la mon­dia­li­sa­tion du tra­vail » et dans le contexte actuel les asso­cia­tions LGBT (Lesbiennes-Gays-Bis-Trans) qui mena­ce­raient l’ordre moral de la société.
Ces mou­ve­ment déve­lop­pent les thèses clas­si­ques du fas­cisme, oppo­sant la classe ouvrière fran­çaise aux mino­ri­tés natio­na­les et sexuel­les, pour se donner une image anti­ca­pi­ta­liste, alors qu’ils pren­nent sys­té­ma­ti­que­ment le parti des patrons lors des mou­ve­ments sociaux, au nom de la « défense des inté­rêts de la nation ». En cela ils font le jeu des patrons, trop content de cette logi­que de divi­sion, quand ils ne leur ser­vent pas de gros bras pour briser les luttes.
Ces mou­ve­ments natio­na­lis­tes s’appuient sur le vieux fond de natio­na­lisme pré­sent dans qua­si­ment tous les cou­rants poli­ti­que, qu’ils tirent jusqu’à ses conclu­sions les plus bru­ta­les, en met­tant en avant un capi­ta­lisme pro­tec­tion­nisme opposé arti­fi­ciel­le­ment au « capi­ta­lisme finan­cier » qu’ils asso­cient aux juifs dans leur vision raciste du monde, un État fort, la créa­tion d’un « ordre nou­veau » sur le modèle de la « révo­lu­tion natio­nale vichyste », fondé sur l’oppres­sion des mino­ri­tés.
La stra­té­gie des fas­cis­tes consiste en une agi­ta­tion per­ma­nente contre tout ce qui va dans le sens de l’égalité économique et sociale, arti­cu­lée à une stra­té­gie de contrôle des ter­ri­toi­res. Et sur Lyon c’est dans les quar­tiers de St Jean, de la Guillotière et de la Croix rousse que les nervis fas­cis­tes (GUD, Jeunesses natio­na­lis­tes et jeu­nes­ses iden­ti­tai­res) ciblent leurs atta­ques sur les mino­ri­tés noires, juives, tur­ques, roms et arabes, homo­sexuel-le-s, mili­tants ou mili­tan­tes de gauche ou liber­tai­res, acteurs-trices des mou­ve­ments sociaux, mais aussi des bars et autres lieux de vie. Il s’agit de faire taire les mili­tant-e-s du mou­ve­ment social et ouvrier en exer­çant des pres­sions phy­si­ques sur leurs mem­bres, et de sus­ci­ter la peur en appe­lant à se cons­ti­tuer en milice pour faire régner l’ordre et répri­mer toute contes­ta­tion, insou­mis­sion et révolte popu­laire dans les quar­tiers.
Quelles alter­na­ti­ves au fas­cisme et au capi­ta­lisme ?
Face à cette situa­tion, il nous semble fon­da­men­tal de déve­lop­per l’auto­dé­fense anti­fas­ciste popu­laire, sur une base col­lec­tive et orga­ni­sée. Les orga­ni­sa­tions popu­lai­res et syn­di­ca­les ont tout inté­rêt à pren­dre part à l’orga­ni­sa­tion de cette auto­dé­fense, s’en sans remet­tre à l’Etat qui fait preuve d’une com­plai­sance de fait envers les grou­pes fas­cis­tes, quel­les que soient les pro­cla­ma­tions d’inten­tion qu’il puisse faire de manière oppor­tu­niste.
Mais à côté de cette néces­saire auto­dé­fense, il est aussi impor­tant de conti­nuer à œuvrer pour ren­for­cer les luttes actuel­les, les popu­la­ri­ser, les sou­te­nir et d’en ini­tier d’autres, dans une pers­pec­tive anti­ca­pi­ta­liste, per­met­tant le déve­lop­pe­ment des capa­ci­tés de ges­tion directe des tra­vailleu­ses et tra­vailleurs. L’éradication du fas­cisme passe par la lutte contre le capi­ta­lisme, le patriar­cat et toutes les formes d’oppres­sion.
Dans ce cadre, ce ne sont pas les condam­na­tions mora­les dont la gauche se fait une spé­cia­lité qui feront recu­ler le fas­cisme, mais les luttes popu­lai­res, notam­ment contre les poli­ti­ques anti­so­cia­les (de droite ou de gauche) qui favo­ri­sent son déve­lop­pe­ment.
Les orga­ni­sa­tions anar­chis­tes CGA, AL, Organisation Communiste Libertaire-Lyon, FA et le col­lec­tif La Gryffe lut­tent dès à pré­sent pour :
- le retrait de l’ANI ;
- l’ aug­men­ta­tion géné­ra­li­sée des salai­res ;
- la réduc­tion de l’éventail hié­rar­chi­que des salai­res ;
- la réqui­si­tion et l’auto­ges­tion des entre­pri­ses, notam­ment celles en lutte ;
- la réduc­tion mas­sive du temps de tra­vail ;
- la reconquête par les sala­riés de la pro­tec­tion sociale ;
- la régu­la­ri­sa­tion de tous et toutes les sans-papiers.
De telles avan­cées socia­les ne pour­ront pas s’obte­nir par le biais de la poli­ti­que électoraliste et ins­ti­tu­tion­nelle, mais en déve­lop­pant les luttes et l’orga­ni­sa­tion dans nos entre­pri­ses et nos quar­tiers, pour cons­truire une alter­na­tive au capi­ta­lisme et à l’État, fondée sur la réor­ga­ni­sa­tion et la ges­tion directe de l’économie et de la société par les tra­vailleu­ses et tra­vailleurs, avec ou sans emploi. Nous n’aurons que ce que nous sau­rons pren­dre !

« PAS DE FACHOS DANS NOS QUARTIER ET PAS DE QUARTIER POUR LES FACHOS » 

REJOIGNEZ 

LE CORTÈGE LIBERTAIRE UNITAIRE ANTIFASCISTE 

SAMEDI 22 JUIN A 14H 

PLACE BELLECOUR

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