On sait désormais que la découverte de Prism, un programme d’espionnage de
la NSA (agence de renseignement américain), est le fait d’un homme, Edward
Snowden. Ce document révèle que la NSA a accès aux serveurs de neufs
géants du Net comme Facebook, Google, Microsoft ou Apple et capte toutes
les informations émises par des citoyens étrangers concernant de près ou
de loin la sécurité du pays. Snowden a longuement insisté, dans les
interviews qu’il a accordées, sur le caractère non démocratique des
États-Unis qui se veulent pourtant l’apôtre des libertés individuelles.
Prism est destiné, selon la NSA, à déjouer des complots terroristes.
D’après Keith Alexander, le patron de la NSA, Prism est tout à fait légal
et aurait permis de déjouer «plus de cinquante actes terroristes
potentiels» depuis le 11 septembre 2001. Au nom de la lutte contre le
terrorisme, on bafoue les droits les plus élémentaires. On se doutait que
quelque chose de très gros se tramait depuis quelques mois, voire quelques
années, dans le cadre de la lutte antiterroriste encadrée par le Patriot
Act et le Fisa (Foreign Intelligence Surveillance Act).
Les révélations en 2012 de William Binney, ancien de la NSA, faisaient
état de la mise en place au sein de la NSA d’un programme d’espionnage
planétaire avant même les événement du 11 septembre. Snowden a posé la
question qui fâche: «Depuis le début du programme après le 11 septembre,
combien d’attaques terroristes ont été évitées uniquement grâce à ce
programme de surveillance? Une fois que la réponse à cette question aura
été apportée, demandez-vous combien de communications individuelles ont
été espionnées pour arriver à ce résultat et jugez si cela en vaut la
peine.»
mercredi 26 juin 2013
Editorial du Monde Libertaire # 1712 du 27 Juin au 3 Juillet 2013
On sait désormais que la découverte de Prism, un programme d’espionnage de
la NSA (agence de renseignement américain), est le fait d’un homme, Edward
Snowden. Ce document révèle que la NSA a accès aux serveurs de neufs
géants du Net comme Facebook, Google, Microsoft ou Apple et capte toutes
les informations émises par des citoyens étrangers concernant de près ou
de loin la sécurité du pays. Snowden a longuement insisté, dans les
interviews qu’il a accordées, sur le caractère non démocratique des
États-Unis qui se veulent pourtant l’apôtre des libertés individuelles.
Prism est destiné, selon la NSA, à déjouer des complots terroristes.
D’après Keith Alexander, le patron de la NSA, Prism est tout à fait légal
et aurait permis de déjouer «plus de cinquante actes terroristes
potentiels» depuis le 11 septembre 2001. Au nom de la lutte contre le
terrorisme, on bafoue les droits les plus élémentaires. On se doutait que
quelque chose de très gros se tramait depuis quelques mois, voire quelques
années, dans le cadre de la lutte antiterroriste encadrée par le Patriot
Act et le Fisa (Foreign Intelligence Surveillance Act).
Les révélations en 2012 de William Binney, ancien de la NSA, faisaient
état de la mise en place au sein de la NSA d’un programme d’espionnage
planétaire avant même les événement du 11 septembre. Snowden a posé la
question qui fâche: «Depuis le début du programme après le 11 septembre,
combien d’attaques terroristes ont été évitées uniquement grâce à ce
programme de surveillance? Une fois que la réponse à cette question aura
été apportée, demandez-vous combien de communications individuelles ont
été espionnées pour arriver à ce résultat et jugez si cela en vaut la
peine.»
la NSA (agence de renseignement américain), est le fait d’un homme, Edward
Snowden. Ce document révèle que la NSA a accès aux serveurs de neufs
géants du Net comme Facebook, Google, Microsoft ou Apple et capte toutes
les informations émises par des citoyens étrangers concernant de près ou
de loin la sécurité du pays. Snowden a longuement insisté, dans les
interviews qu’il a accordées, sur le caractère non démocratique des
États-Unis qui se veulent pourtant l’apôtre des libertés individuelles.
Prism est destiné, selon la NSA, à déjouer des complots terroristes.
D’après Keith Alexander, le patron de la NSA, Prism est tout à fait légal
et aurait permis de déjouer «plus de cinquante actes terroristes
potentiels» depuis le 11 septembre 2001. Au nom de la lutte contre le
terrorisme, on bafoue les droits les plus élémentaires. On se doutait que
quelque chose de très gros se tramait depuis quelques mois, voire quelques
années, dans le cadre de la lutte antiterroriste encadrée par le Patriot
Act et le Fisa (Foreign Intelligence Surveillance Act).
Les révélations en 2012 de William Binney, ancien de la NSA, faisaient
état de la mise en place au sein de la NSA d’un programme d’espionnage
planétaire avant même les événement du 11 septembre. Snowden a posé la
question qui fâche: «Depuis le début du programme après le 11 septembre,
combien d’attaques terroristes ont été évitées uniquement grâce à ce
programme de surveillance? Une fois que la réponse à cette question aura
été apportée, demandez-vous combien de communications individuelles ont
été espionnées pour arriver à ce résultat et jugez si cela en vaut la
peine.»
vendredi 21 juin 2013
[Lyon] manif 22 juin : cortège unitaire libertaire antifasciste
Face au fascisme : riposte sociale !
Mais n’oublions pas aussi que...
Derrière le fascisme se cache le capital !
En effet, des décennies d’économie libérale débridée, de recherche de profits maximums, de libre concurrence et de financiarisation folle ont généré une crise économique, conduisant ses sbires, patrons, actionnaires, banquiers...à exploiter toujours plus les salarié-e-s et en particulier les précaires avec l’aide de la caste politicienne et des gouvernements de tout bord. Que le gouvernement soit de droite ou socialiste, l’État est au service du capital !
Dans ce contexte de crise sociale, ce que craint la bourgeoisie c’est une révolte populaire de grande ampleur. Pour la prévenir, elle va favoriser des mouvements nationalistes qui se développent sur fond de misère sociale et dévient la colère populaire sur des boucs émissaires, qui mettent en avant la guerre du « tous contre tous » et du « chacun pour soi » comme alternative à l’affrontement de classe.
Pour cela, ils endorment les foules et les détournent des luttes sociales en leur inventant des ennemis intérieurs à l’instar des immigré-e-s, des internationalistes « qui les soutiennent et se moquent des frontières », des syndicalistes « complices de la mondialisation du travail » et dans le contexte actuel les associations LGBT (Lesbiennes-Gays-Bis-Trans) qui menaceraient l’ordre moral de la société.
Ces mouvement développent les thèses classiques du fascisme, opposant la classe ouvrière française aux minorités nationales et sexuelles, pour se donner une image anticapitaliste, alors qu’ils prennent systématiquement le parti des patrons lors des mouvements sociaux, au nom de la « défense des intérêts de la nation ». En cela ils font le jeu des patrons, trop content de cette logique de division, quand ils ne leur servent pas de gros bras pour briser les luttes.
Ces mouvements nationalistes s’appuient sur le vieux fond de nationalisme présent dans quasiment tous les courants politique, qu’ils tirent jusqu’à ses conclusions les plus brutales, en mettant en avant un capitalisme protectionnisme opposé artificiellement au « capitalisme financier » qu’ils associent aux juifs dans leur vision raciste du monde, un État fort, la création d’un « ordre nouveau » sur le modèle de la « révolution nationale vichyste », fondé sur l’oppression des minorités.
La stratégie des fascistes consiste en une agitation permanente contre tout ce qui va dans le sens de l’égalité économique et sociale, articulée à une stratégie de contrôle des territoires. Et sur Lyon c’est dans les quartiers de St Jean, de la Guillotière et de la Croix rousse que les nervis fascistes (GUD, Jeunesses nationalistes et jeunesses identitaires) ciblent leurs attaques sur les minorités noires, juives, turques, roms et arabes, homosexuel-le-s, militants ou militantes de gauche ou libertaires, acteurs-trices des mouvements sociaux, mais aussi des bars et autres lieux de vie. Il s’agit de faire taire les militant-e-s du mouvement social et ouvrier en exerçant des pressions physiques sur leurs membres, et de susciter la peur en appelant à se constituer en milice pour faire régner l’ordre et réprimer toute contestation, insoumission et révolte populaire dans les quartiers.
Quelles alternatives au fascisme et au capitalisme ?
Face à cette situation, il nous semble fondamental de développer l’autodéfense antifasciste populaire, sur une base collective et organisée. Les organisations populaires et syndicales ont tout intérêt à prendre part à l’organisation de cette autodéfense, s’en sans remettre à l’Etat qui fait preuve d’une complaisance de fait envers les groupes fascistes, quelles que soient les proclamations d’intention qu’il puisse faire de manière opportuniste.
Mais à côté de cette nécessaire autodéfense, il est aussi important de continuer à œuvrer pour renforcer les luttes actuelles, les populariser, les soutenir et d’en initier d’autres, dans une perspective anticapitaliste, permettant le développement des capacités de gestion directe des travailleuses et travailleurs. L’éradication du fascisme passe par la lutte contre le capitalisme, le patriarcat et toutes les formes d’oppression.
Dans ce cadre, ce ne sont pas les condamnations morales dont la gauche se fait une spécialité qui feront reculer le fascisme, mais les luttes populaires, notamment contre les politiques antisociales (de droite ou de gauche) qui favorisent son développement.
Les organisations anarchistes CGA, AL, Organisation Communiste Libertaire-Lyon, FA et le collectif La Gryffe luttent dès à présent pour :
le retrait de l’ANI ;
l’ augmentation généralisée des salaires ;
la réduction de l’éventail hiérarchique des salaires ;
la réquisition et l’autogestion des entreprises, notamment celles en lutte ;
la réduction massive du temps de travail ;
la reconquête par les salariés de la protection sociale ;
la régularisation de tous et toutes les sans-papiers.
l’ augmentation généralisée des salaires ;
la réduction de l’éventail hiérarchique des salaires ;
la réquisition et l’autogestion des entreprises, notamment celles en lutte ;
la réduction massive du temps de travail ;
la reconquête par les salariés de la protection sociale ;
la régularisation de tous et toutes les sans-papiers.
De telles avancées sociales ne pourront pas s’obtenir par le biais de la politique électoraliste et institutionnelle, mais en développant les luttes et l’organisation dans nos entreprises et nos quartiers, pour construire une alternative au capitalisme et à l’État, fondée sur la réorganisation et la gestion directe de l’économie et de la société par les travailleuses et travailleurs, avec ou sans emploi. Nous n’aurons que ce que nous saurons prendre !
« PAS DE FACHOS DANS NOS QUARTIER ET PAS DE QUARTIER POUR LES FACHOS »
REJOIGNEZ
LE CORTÈGE LIBERTAIRE UNITAIRE ANTIFASCISTE
SAMEDI 22 JUIN A 14H
PLACE BELLECOUR
mercredi 19 juin 2013
Editorial du Monde Libertaire # 1711 du 20 au 27 juin 2013
On dit souvent, y compris dans nos colonnes, que le mouvement social se
trouve actuellement dans une phase d’atonie profonde qui permet aux
gouvernements successifs et aux patrons de nous en mettre plein le buffet.
Et c’est vrai. Pourtant, les luttes sont là. Un peu partout. Du monde du
travail aux problèmes de logement, les pauvres se mobilisent pour
améliorer le quotidien, tout en se questionnant, parfois, sur les
possibles d’un lendemain meilleur.
L’actualité de ces derniers jours en témoigne d’ailleurs largement:
débrayage à Michelin, grève massive des aiguilleurs du ciel contre la
privatisation de leur activité, grève aussi chez les cheminots, occupation
de Virgin par ses salariés, etc. Les travailleurs ne sont donc pas
amorphes, mais la réalité du capitalisme et l’état de la syndicalisation
nous obligent aujourd’hui à nous replier sur des luttes pragmatiques pour
défendre notre gagne-pain.
Ce qui nous manque, en fait, ce sont des revendications globales,
dépassant le cadre, au demeurant inévitable, du corporatisme. Gageons que
ce que nous prépare le gouvernement sur les retraites pour la rentrée de
septembre nous donne des billes pour rassembler tous ceux qui,
aujourd’hui, affrontent le capital en face.
Et, dans ce merdier, les anarchistes ont un rôle à jouer, comme n’importe
quel autre acteur du mouvement social, pour ne pas laisser notre avenir
aux mains des politiciens de tous poils. À nous, donc, de prendre nos
responsabilités et de travailler, au-delà des appels incantatoires, à
l’élaboration de revendications communes susceptibles de fédérer les
révoltés et de faire émerger chez les plus frileux le sens de
l’engagement.
trouve actuellement dans une phase d’atonie profonde qui permet aux
gouvernements successifs et aux patrons de nous en mettre plein le buffet.
Et c’est vrai. Pourtant, les luttes sont là. Un peu partout. Du monde du
travail aux problèmes de logement, les pauvres se mobilisent pour
améliorer le quotidien, tout en se questionnant, parfois, sur les
possibles d’un lendemain meilleur.
L’actualité de ces derniers jours en témoigne d’ailleurs largement:
débrayage à Michelin, grève massive des aiguilleurs du ciel contre la
privatisation de leur activité, grève aussi chez les cheminots, occupation
de Virgin par ses salariés, etc. Les travailleurs ne sont donc pas
amorphes, mais la réalité du capitalisme et l’état de la syndicalisation
nous obligent aujourd’hui à nous replier sur des luttes pragmatiques pour
défendre notre gagne-pain.
Ce qui nous manque, en fait, ce sont des revendications globales,
dépassant le cadre, au demeurant inévitable, du corporatisme. Gageons que
ce que nous prépare le gouvernement sur les retraites pour la rentrée de
septembre nous donne des billes pour rassembler tous ceux qui,
aujourd’hui, affrontent le capital en face.
Et, dans ce merdier, les anarchistes ont un rôle à jouer, comme n’importe
quel autre acteur du mouvement social, pour ne pas laisser notre avenir
aux mains des politiciens de tous poils. À nous, donc, de prendre nos
responsabilités et de travailler, au-delà des appels incantatoires, à
l’élaboration de revendications communes susceptibles de fédérer les
révoltés et de faire émerger chez les plus frileux le sens de
l’engagement.
vendredi 14 juin 2013
jeudi 13 juin 2013
Rendez-vous militants du 15 au 22 juin
Voici les prochains rendez-vous où des militant.e.s du groupe Kronstadt seront présents.
1. SAMEDI 15 JUIN : MARCHE DES FIERTÉS LGBT
Contre l'homophobie, pour l’Égalité des droits.
14 Heures Lycée du Parc - Lyon 6ème - Métro Masséna
14 Heures Lycée du Parc - Lyon 6ème - Métro Masséna
2. DIMANCHE 16 JUIN : RASSEMBLEMENT EN HOMMAGE A CLEMENT MERIC ET CONTRE LES VIOLENCES FASCISTES
17 heures - Place Bellecour - Lyon
3. MERCREDI 19 JUIN : PIQUE NIQUE REVENDICATIF
Contre l'Austérité en France et en Europe
A l'appel de l'Union Départementale CGT
12-14 h Place guichard - Lyon
A l'appel de l'Union Départementale CGT
12-14 h Place guichard - Lyon
4. SAMEDI 22 JUIN : GRANDE MANIFESTATION CONTRE LE FASCISME
14 heures Bellecour, Lyon
En hommage à Clément Méric, pour dénoncer les groupes fascistes.
En hommage à Clément Méric, pour dénoncer les groupes fascistes.
mercredi 12 juin 2013
Editorial du Monde Libertaire # 1710 du 13 au 20 Juin 2013
Rions un peu de peur d’être obligé d’en pleurer. Invité d’Anne-Sophie
Lapix dans Dimanche + le 2 juin 2013, Jean-François Copé, évoquant les
primaires UMP à Paris, a lâché cette phrase : « Nous apprenons la
démocratie, c’est assez nouveau. » Après dix ans au pouvoir, c’est une
bonne nouvelle ! Gageons que le Front national se frotte les mains : une
bêtise pareille va leur faire gagner quelques électeurs. Alors, lapsus
révélateur d’une pensée dissimulée ou aveu nécessaire pour soulager une
conscience trop lourde de ce honteux secret de polichinelle ?
Quelle importance après tout ? Nous ne sommes pas là pour sonder les
sombres tréfonds de leur âme, mais pour les combattre. Car c’est sous
couvert de démocratie que nos politiques de droite puis de gauche ont
laissé les plus dangereux mouvements d’extrême droite relever la tête et
exhaler leur haine des libertés fondamentales. Plus grave encore, on les
laisse agir en toute impunité : homosexuels tabassés, pressions anti-IVG
sur les femmes, et plus récemment encore, jeune militant antifa décédé
suite à une agression. La liste est longue malheureusement.
Espérons que lorsque l’UMP, après moult tâtonnements, aura découvert le
merveilleux secret de la démocratie, il sera d’accord pour donner quelques
cours aux autres partis politiques français. Pas sûr que ça les intéresse…
Quant à nous, nous ne comptons pas sur les lois d’État pour endiguer cette
marée brune.
Lapix dans Dimanche + le 2 juin 2013, Jean-François Copé, évoquant les
primaires UMP à Paris, a lâché cette phrase : « Nous apprenons la
démocratie, c’est assez nouveau. » Après dix ans au pouvoir, c’est une
bonne nouvelle ! Gageons que le Front national se frotte les mains : une
bêtise pareille va leur faire gagner quelques électeurs. Alors, lapsus
révélateur d’une pensée dissimulée ou aveu nécessaire pour soulager une
conscience trop lourde de ce honteux secret de polichinelle ?
Quelle importance après tout ? Nous ne sommes pas là pour sonder les
sombres tréfonds de leur âme, mais pour les combattre. Car c’est sous
couvert de démocratie que nos politiques de droite puis de gauche ont
laissé les plus dangereux mouvements d’extrême droite relever la tête et
exhaler leur haine des libertés fondamentales. Plus grave encore, on les
laisse agir en toute impunité : homosexuels tabassés, pressions anti-IVG
sur les femmes, et plus récemment encore, jeune militant antifa décédé
suite à une agression. La liste est longue malheureusement.
Espérons que lorsque l’UMP, après moult tâtonnements, aura découvert le
merveilleux secret de la démocratie, il sera d’accord pour donner quelques
cours aux autres partis politiques français. Pas sûr que ça les intéresse…
Quant à nous, nous ne comptons pas sur les lois d’État pour endiguer cette
marée brune.
jeudi 6 juin 2013
Le groupe Kronstadt se reforme sur Lyon !
Vous l'avez sans doute remarqué, le site s'est transformé ! Il avait été construit pour être le vecteur communicant d'une liaison voulant fournir un travail militant sur la commune de Villeurbanne. Mais ne le cachons pas, les militant.e.s qui ont adhéré à cette liaison ont tous et toutes été adhérent.e.s du groupe Kronstadt de la Fédération anarchiste durant les années 90. Nous nous étions défédéré.e.s pour aller, les un.e.s comme les autres, suivre d'autres "chemins de traverse" comme dirait Fernand Deligny. En militant au sein d'autres organisations libertaires, ou bien au sein d'organisations réformistes. Chacun.e a suivi son chemin et pourtant, nous nous sommes retrouvé.e.s à nouveau dans un groupe, à la FA. Parce que nous avons eu au même moment la même analyse politique de la société. Que nous avons senti que nous avions à faire des choses, ensemble, et avec d'autres ! Et comme nous pensons que ce nom n'est pas anodin, qu'à l'époque nous ne l'avions pas choisi par hasard, nous l'avons à nouveau fait revivre !
Oui, le groupe Kronstadt se reforme.
Hommage à Clément, antifascistes à jamais !
Clément, 18 ans, est mort, tué par des fascistes le 5 juin, près de Saint-Lazare. Une phrase suffit pour exprimer toute la gravité de la situation.
Le fascisme et les fascistes n’appartiennent pas au passé, la menace est toujours là, ils nous l’ont prouvé. Face à eux, nous devons nous organiser, lutter, faire bloc. Leur montrer que nous serons toujours là pour leur barrer la route. Que leurs idées ne valent pas les nôtres, qu’il n’y a aucun débat à avoir.
Il nous faut également dénoncer vivement les récupérations malsaines et politiciennes déjà mises en place par des organisations sociales-démocrates absentes de la réalité de la lutte antifasciste. Nous pensons particulièrement à l’Unef et au Parti de Gauche qui n’ont pas attendu pour organiser chacun un rassemblement en hommage à notre camarade. À défaut d’agir, ces gens s’approprient les morts, ils sont moins remuants. On entend déjà les appels à la Justice, à l’Etat, et au gouvernement pour qu’ils interdisent les organisations fascistes mais depuis combien de temps les organisations et les groupes révolutionnaires tirent-ils la sonnette d’alarme ?
Clément était militant à l’Action Antifasciste Paris-Banlieue et à Solidaires Etudiant-e-s Sciences Po, il était antifasciste et révolutionnaire.
La Fédération Anarchiste adresse modestement ses condoléances à la famille et aux proches de Clément, et affirme qu’elle s’alliera à toutes les forces révolutionnaires, progressistes et honnêtes pour rendre hommage à Clément et continuer à défendre son engagement qui n’est pas mort avec lui.
Fédération Anarchiste.
mercredi 5 juin 2013
Editorial du Monde Libertaire # 1709 du 6 au 12 Juin 2013
Les médias et l'opposition s’ingénient à décrire Hollande comme un timide
pas sûr de lui, un naïf qui rate tout ce qu’il entreprend. Les anars se
défient de cette façon de voir: la prétendue maladresse présidentielle est
une fantasmagorie. En atteste sa récente «gestion» de l’affaire
Tapie/Lagarde. Pour faire court, l’abominable ex-ministre des Finances est
mouillée jusqu’au cou dans une sale affaire de copinage avec le non moins
abominable Tapie.
Suite à la sombre entourloupe Adidas-Crédit lyonnais, elle a laissé
allouer au prince des casseroles, par le biais d'un fort louche arbitrage
privé, la modique somme de 403 millions d’euros. «Pour faire des économies
» (!), affirme-t-elle sans rire. Hollande, en ce moment, ne souhaite pas
se mettre à dos les patrons, le Medef et le FMI, empêtré qu’il est à
préserver la chèvre patronale plutôt que le chou salarié. Par ailleurs il
aimerait bien faire remonter une catastrophique cote de popularité. Pour
ça, rien de mieux que les titatas d’un sensationnel procès.
Dès lors il ne lui reste plus qu’à endosser son déguisement de Zorro: il
laisse sournoisement croire, dans un premier temps, que l’ineffable
sauterelle ultralibérale risque la prison, pour au final l’en dédouaner et
faire payer un plus discret fusible, Pierre Estoup, arbitre indélicat
convaincu d’accointance avec l’ex-patron de l’OM et qui, lui, risque
vraiment la taule. Du coup, la cote du président «normal» reprend 4 %.
Passez muscade et chapeau l’artiste !
L’a pas été long à intégrer et mettre à profit les bonnes vieilles
recettes si utiles quand on est aux manettes: enfumer le bon peuple pour
s’en faire apprécier ; préserver les grosses légumes en sacrifiant sans
vergogne quelque lampiste. « Sarkozisme à visage humain », dirait Badiou.
« Le pouvoir est maudit, disait la Louise Michel, et c’est pour cela que
je suis anarchiste. »
pas sûr de lui, un naïf qui rate tout ce qu’il entreprend. Les anars se
défient de cette façon de voir: la prétendue maladresse présidentielle est
une fantasmagorie. En atteste sa récente «gestion» de l’affaire
Tapie/Lagarde. Pour faire court, l’abominable ex-ministre des Finances est
mouillée jusqu’au cou dans une sale affaire de copinage avec le non moins
abominable Tapie.
Suite à la sombre entourloupe Adidas-Crédit lyonnais, elle a laissé
allouer au prince des casseroles, par le biais d'un fort louche arbitrage
privé, la modique somme de 403 millions d’euros. «Pour faire des économies
» (!), affirme-t-elle sans rire. Hollande, en ce moment, ne souhaite pas
se mettre à dos les patrons, le Medef et le FMI, empêtré qu’il est à
préserver la chèvre patronale plutôt que le chou salarié. Par ailleurs il
aimerait bien faire remonter une catastrophique cote de popularité. Pour
ça, rien de mieux que les titatas d’un sensationnel procès.
Dès lors il ne lui reste plus qu’à endosser son déguisement de Zorro: il
laisse sournoisement croire, dans un premier temps, que l’ineffable
sauterelle ultralibérale risque la prison, pour au final l’en dédouaner et
faire payer un plus discret fusible, Pierre Estoup, arbitre indélicat
convaincu d’accointance avec l’ex-patron de l’OM et qui, lui, risque
vraiment la taule. Du coup, la cote du président «normal» reprend 4 %.
Passez muscade et chapeau l’artiste !
L’a pas été long à intégrer et mettre à profit les bonnes vieilles
recettes si utiles quand on est aux manettes: enfumer le bon peuple pour
s’en faire apprécier ; préserver les grosses légumes en sacrifiant sans
vergogne quelque lampiste. « Sarkozisme à visage humain », dirait Badiou.
« Le pouvoir est maudit, disait la Louise Michel, et c’est pour cela que
je suis anarchiste. »
samedi 1 juin 2013
Editorial du Monde Libertaire n° 1708 du 30 mai au 5 juin 2013
Le 21 mai, Dominique Venner, figure de l’extrême droite radicale, se donne la mort devant l’autel de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris. « Il faudra certainement des gestes nouveaux, spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences, secouer les consciences anesthésiées et réveiller la mémoire de nos origines », écrit-il quelques heures avant de se tirer une balle dans la bouche. Macabre esthétisation de la politique qui est propre au fascisme. Les tentatives de récupération politique ne se font pas attendre. La présidente du Front national a réagi sur son compte Twitter en exprimant son « respect » et en estimant que son geste « éminemment politique » était une tentative de « réveiller le peuple de France ». Cet hommage permet à Marine Le Pen de se repositionner aux yeux des médias comme leader de toute l’extrême droite, alors que des dynamiques complexes sont à l’œuvre dans cette sinistre nébuleuse. Dominique Venner dénonçait le projet de loi sur le mariage pour tous, contre lequel il se battait depuis plusieurs semaines. Or, cette question est prétexte à l’agitation de l’extrême droite radicale qui a ainsi le vent médiatique en poupe. De petits fachos, caricaturaux à souhait, se donnent fièrement en spectacle dans les « manifs pour tous ». Alexandre Gabriac en est l’exemple type. En 2011, il s’était fait connaître en faisant le salut nazi. Cette incartade lui avait valu une exclusion immédiate du Front national. Suffisamment virulent pour faire parler de lui mais trop grotesque pour être crédible aux yeux du plus grand nombre, il multipliait les frasques, permettant à Marine Le Pen de se « dédiaboliser » et d’offrir au Front national une image respectable. Mais Marine Le Pen ne peut se permettre de passer au second plan alors que la situation sociale est propice à la montée des extrêmes. Elle fait donc un petit pas de côté et n’hésite pas à renouer, au travers de Dominique Venner, avec l’héritage d’une vieille extrême droite principalement structurée par une conception esthétique de la vie et du combat, plutôt que par un discours politique cohérent. Le culte du martyr politique, de l’héroïsme et du don de soi tient lieu de programme fédérateur.
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