dimanche 21 avril 2013

Les 1er et 5 mai, Faire masse, dans l’Unité, et produire un électro-choc libertaire ?

Après le choc de compétitivité, le choc de croissance, et bien d’autres chocs que le gouvernement Ayrault nous annonce à grands coups médiatiques, il serait sans doute utile que se produise un nouveau choc libertaire !
Car, malgré le temps pourri, et les sorties fréquentes des homophobes et de l’extrême-droite, tous les dimanches, il se peut que nous ayons droit à un joli mois de mai qui s’annonce, et qui pourrait nous attendre, si l’accélération de Histoire que nous sommes en train de vivre nous le permet, et si surtout nous sommes en mesure d’être présents et de peser réellement sur les évènements en amenant un discours, des propositions, un projet tout simplement.
Cette date du 5 mai n’est pas prise au hasard. Elle correspond historiquement à l’ouverture des États généraux en 1789, qui furent les deniers de l’Ancien régime et préfigurent la Révolution française quelquesmois plus tard., puisque face à la grogne de la bourgeoisie, une Assemblée constituante est mise en place et va se substituer à la monarchie.
La Constituante permet à un État de définir les différents organes, ce que certaines organisations politiques appellent de leursvœux. En premier lieu, le Parti de Gauche, qui par la voix de Mélenchon, a fait de cette date une mobilisation nationale. Qui a été immédiatement suivi par les autres partis composant le Front de gauche, et d’autres comme le NPA. Mais quelles sont les raisons qui ont poussé ces partis à en faire une date de mobilisation ?
Rappelons quand même que durant les élections présidentielles, le Front de gauche appelait déjà, s’il venait au Pouvoir, à changer la Constitution de 58. Comprenons bien que les arguments qui sont tenus par les ténors du PG sur la nécessaire évolution du fait des changements notoires à la fois dans nos vies quotidiennes, dans l‘évolution des mœurs, du changement des catégories socio-professionnelles, peuvent paraître recevables au regard de la population que nous sommes devenue en aussi peu de temps. Mais peut-on croire réellement qu’en changeant les règles du jeu démocratique de l’État, on changera le fait que certain.es sont attiré.e.s par le Pouvoir ?  Et qu’est-ce qui réellement va changer dans les modes de décision ?   
Pourtant, nous pouvons considérer qu’une certaine accélération de l’Histoire vient à point pour nous autres, anarchistes, puisque les évènements liés à l’affaire Cahuzac ont permis de mettre en exergue les liens plus que douteux entre oligarchie politique et oligarchie économique. Mais peut-il en être autrement lorsque l’État met tout en place pour préserver sa reproduction ? Le déterminisme social fait que les classes dirigeantes sont pour la plupart issues d’écoles d’élites. Rares sont ceux et celles qui ont eu une ascension sociale et accepté.e.s comme tel.le.s par leurs paires. Dès lors, en quoi une 6èmeRépublique serait-elle plus avenante pour nous ? Il paraît évident que certaines propositions sont alléchantes : le référendum révocatoire parexemple, qui semble être proche de ce que nous appelons la révocabilité des élu.e.s. Mais le continuum est là. À aucun moment, le capitalisme est remis en cause. Ce n’est que le monde de la finance qui est montré du doigt !
Pourtant, l’utilisation par l’État des oripeaux, des devises de la République a toujours servi des desseins politiques et économiques dontle prolétariat a été écarté pour le plus grand bonheur des capitalistes. En effet, une oligarchie se gave grâce aux intérêts de la dette de l’État, et parlà-même dicte ses conditions au niveau économique et social à toute la société française, et européenne.
Pourtant cette notion de République, les anarchistes peuvent la faire leur. Le « res publica », la chose publique, nous l’avons  toujours mise en avant dans nos expériences autogestionnaires.
Ce que nous ne pouvons pas prendre à notre compte, c’est l’État. Celui qui crée cette oligarchie. Qui nous dit que ceux qui veulent ladisparition de l’ancienne ne vont pas en créer une nouvelle ? Cette élite partidaire que l’on retrouve au sein du Parti de Gauche, du Front de gauche semblent être dans cette logique. Par conséquent, l’idée de République exemplaire ne peut être accoudée à celle d’État.

Pour qu’un choc soit salutaire, il faut un bon défibrillateur !
Pour sortir du coma démocratique dans lequel nous met l’État, il faut changer de Logiciel !

Sortir de la crise ne peut se faire sans une véritable prisede conscience que le système dans lequel nous sommes, ne satisfait que lesbesoins de quelques-un.e.s. Et ce, quelque soit la couleur politique des partis jouant le jeu de cette démocratie bourgeoise. Une 6ème République adossée à un État ne peut que faire le jeu de certain.e.s à la longue. Pourtant, nous ne pouvons nous satisfaire de l’existant. Le besoin se fait sentir de respirer une autre ère !
Nous voulons une République sans aucune exploitation, sansaucune domination, sans aucun rapport de soumission, pratiquant la démocratie directe, autogestionnaire dans la vie de tous les jours, au travail comme dans la vie de la Cité.
C’est bien toute la société qu’il faut changer. Mais pourque nos idées soient reprises par le plus grand nombre, il nous faut êtreprésents, dans la rue le 5 mai comme nous le serons le 1er mai, à Paris, et ailleurs.
Nous devons porter ce projet lors de ces manifestations. Les homophobes et autres adorateurs de l’État doivent nous avoir sur le dos. Laisser la rue à l’extrême-droite comme au Front de Gauche nous fera reculer sur le fédéralisme et le socialisme que nous voulons. Nous ne partageons aucunement l’objectif primaire de cette manifestation et pourtant nous devons y être, car tout ce qui peut mettre en échec l’État et son gouvernement, fusse-t-il « socialiste », est dans notre ADN.
L’Alternative que nous portons, anticapitaliste, fédéraliste, a.nationaliste, nous devons la faire battre le pavé, afin que noussoyons de plus en plus nombreux à faire nôtre cette anarchie que nous avons àcœur de mettre en actes.
Mais c’est aussi dans l’Unité, c’est en rassemblant, lors deces deux rendez-vous, les différentes organisations, les différentes tribus, raïas libertaires que nous arriverons enfin à faire masse, à donner envie de nous rejoindre, loin de nos différences. C’est en étant côte à côte que nous serons plus fort.

Avons nous le choix ? Lors d’une intervention d’une des Le Pen à l’Assemblée nationale, de nombreux députés de l’UMP l’ont applaudie. Les vannes sont ouvertes du côté de la droite. Mais ne nous leurrons pas : le PS a aussi sa part de responsabilité car, de l’instrumentalisation de l’extrême-droite à la reprise des idées forces, il n’y a qu’un pas que certain.e.s, au sein du gouvernement Ayrault, ont fait. La politique mise en place par Valls est là quotidiennement pour nous le rappeler.
Alors, pour pouvoir répandre partout dans le pays la révolte et la révolution, nous nous devons d'être présent dans les luttes, dans la rue, et ne pas laisser aux autres le soin de récolter les fruits de notre labeur.  Et faisons en sorte que nos cortèges soient « the place to be » ! 
On en discute ?

Skull

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